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J comme... Jésus
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- Écrit par Alain Duchasténier
- Catégorie : Challenge 2019

Ostentation sur la commune de Charroux
Sur la commune de Charroux, étape du chemin de Compostelle en provenance de Paris et Tours, on peut admirer les ruines d'une très vieille abbaye dédiée à Saint Sauveur.
L'abbaye de Charroux, fondée en 785 sous Charlemagne par Roger Comte de Limoges et sa femme Euphrasie, reçut des dons considérables en terres, argent et droits de toutes sortes, et de précieuses reliques. Parmi celles-ci, le prépuce de Jésus, recueilli à la circoncision du Christ « conservé pour l'édification des races futures ». Un bulle de Clément VII concédait des indulgences à tous ceux qui assistaient à son ostention tous les sept ans. Les femmes enceintes baisaient la sainte relique pour faciliter leur accouchement et les autres pour les guérir de la stérilité.
Caro rubra (la chair rouge du Christ) donna par déformation son nom à la ville de Charroux.
Monseigneur Louis-Edouard Pie, évêque de Poitiers, auquel on doit la proclamation de l'infaillibilité pontificale, se rend à Charroux le 14 juin 1862 pour procéder à l'ostention. Dans son sermon, devant un auditoire en grande partie composé de femmes, il s'efforce de bien préciser aux fidèles la nature de la relique vénérée. « Les habitants de Charroux doivent être heureux et fiers de posséder la vraie chair de notre Seigneur Jésus Christ. Comme le reste du corps est monté au ciel, il ne peut y avoir de confusion... » Puis il prend la peine de donner des détails aussi complets qu'intéressants sur la cérémonie de circoncision. Enfin, il prend une ordonnance confiant la sainte relique aux soins des ursulines de l'abbaye de Charroux, et instituant une adoration exceptionnelle. On comprend tout l'intérêt de cette ordonnance quand on sait que les ursulines ont en charge l'instruction des jeunes filles de la localité.
La cérémonie est particulièrement compliquée : toutes les religieuses sont réunies derrière la supérieure tenant une baguette et sur un signe d'elle toutes font par trois fois une génuflexion devant une paire de rideaux en calicot rouge. De sa baguette la supérieure écarte les rideaux, laissant voir un nouveau rideau de couleur blanche. Après un nouveau coup de baguette et trois nouvelles génuflexions le lever du rideau blanc permet de voir de petits volets en chêne renfermant hermétiquement la châsse. On s'incline encore de plus en plus profondément et après avoir ouvert les volets, on découvre la vitrine de la châsse dans laquelle on aperçoit le médaillon qui renferme le précieux fragment.
(d'après Arm. Machin, Histoire de Saintonge, Poitou page 199)
À noter qu'il existe une autre commune du même nom dans l'Allier à 10 km au nord de Ganat. Mais le nom vient de quadri vium (quatre chemins) car c'était déjà un carrefour commercial important à l'époque romaine. Le blason de la ville représente un charriot.
I comme... implexe
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- Écrit par Daniel RICHARD
- Catégorie : Challenge 2019

On commence sa généalogie pour de multiples raisons je suppose. Pour moi, tout est parti d’un constat singulier, mes grands-parents maternels avaient le même nom de famille avant leur mariage (Bodin) et ne se connaissaient aucun lien de parenté, ils vivaient à Massognes dans le département de la Vienne.
Tout aurait pu en rester là mais un jour, par jeu, nous avons voulu savoir ce qu’il en était réellement. Ma sœur et moi avons alors commencé à remonter le temps pour découvrir la réalité. C’était une époque pas si éloignée mais tellement différente, pour paraphraser certains auteurs, que les moins de 30 ans ne peuvent imaginer. C’étaient les années 80. Les outils que nous utilisons en généalogie actuellement, n’existaient pas; je parle des ordinateurs personnels et des logiciels de généalogie, les appareils photographiques numériques et bien sûr Internet. Pour faire des recherches, il fallait se déplacer dans les mairies ou aux archives départementales et on remplissait des cahiers d’écolier des multiples renseignements que l’on pouvait recueillir ici et là. Parfois, la photocopie des actes était autorisée. On réalisait des tableaux et graphiques, des fiches récapitulatives que l’on classait….
Les mots du poitou
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- Écrit par Roger ORVAIN
- Catégorie : Documents utiles

Parlez-vous (les) français ? Les mots du Poitou, cette "terre du milieu"
Le linguiste Mathieu Avanzi publie des cartes de France sur la façon de dire des mots du quotidien selon les régions. La Vienne et les Deux-Sèvres se retrouvent souvent tiraillées entre deux mots. Il vient de publier "Parlez-vous (les) français ?"
H comme... Hache
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- Écrit par Philippe Magnan
- Catégorie : Challenge 2019

De nos jours certains pays prononcent toujours la peine de mort, suite à des jugements parfois fors discutables et pour des raisons qui le sont encore plus…
Ces exécutions se font aujourd’hui de façons différentes selon les pays, et parfois même à l’intérieur d’un pays (USA par exemple). La mise à mort se fait aujourd’hui par injection létale, électrocution, pendaison, injection létale, peloton d’exécution et même décapitation.En France la hache fut longtemps utilisée pour décapiter les condamnés ou parfois leur couper un membre.
Ainsi le tribunal de Mirebeau prononça le 26/06/1713 le jugement ci-dessous à l’encontre de Jean BOUSSOT qui avait profané des églises pour les cambrioler, pas très sympa les juges… (photo AD de La Vienne)
Nota que la nuit du lundy a mardy vingt-six et vingt-sept
du mois de juin de la présente année mil sept cent treize il a
esté volé dans notre église par des voleurs qui enfoncèrent un
panneau du vitrail du chœur du côté droit, trois calices deux
d’argent et un de vermeil leurs patines le ciboire et une custode
après avoir renversé les saintes hosties sur un lavabo
sur l’autel, le pied du soleil, la plaque du baton de la
croix qui était d’argent, forcé toutes les harmoires et coffres, enfoncèrent le
tabernacle, trois aubes le tout valant soixante pistoles.
le même voleur deux ans après vola l’Eglise de St Cybard
de Poitiers de Moléon de Vouzailles, le dit voleur appelé Jean
BOUSSOT de la paroisse de Chabournay fut arresté à Poitiers le vingt
cinq avril 1715 fut condamné a estre brulé vif dans le pilori
après avoir fait amande honorable et avoir eu le poing coupé ce qui
fut exécuté
Puis la guillotine fonctionna à plein régime pendant la Révolution et continua son œuvre bien après, pour mémoire les dernières exécutions eurent lieu en France dans les années 70.
Mais si l’utilisation de la guillotine remplaça l’utilisation de la hache, cette dernière continua à être utilisée lors de certaine exécution pour trancher la main droite par exemple pour des crimes de parricide. Ainsi un couple de Champagné le Sec fut condamné en 1827 à être guillotiné après avoir eu la main tranchée. Finalement certains pays n’ont que 2 siècles de retard sur la France.
G comme... Gagnaire
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- Écrit par Lucile LEBEAULT et Philippe MAGNAN
- Catégorie : Challenge 2019

Dès l'arrivée des Allemands, des milliers de Juifs français étaient partis du nord du pays et de la région parisienne et s'étaient dispersés dans un nombre considérable de localités. Ce facteur contribua grandement à leur survie. Jacques Breidick et sa soeur Jeanne étaient venus habiter dans un village à cinquante kilomètres de Poitiers. En octobre 1943, le père Jean Fleury (q.v.) apprit que les deux jeunes juifs étaient sur le point d'être arrêtés. Souffrant, il était alors cloué au lit; aussi fit-il appel à deux professeurs du lycée de Poitiers pour l'aider. L'un d'eux se rendit chez un couple de fermiers amis du prêtre, Berthe née Gagnaire et Théophile Brault, qui habitaient à Tassay par Chaunay, petit village isolé du département de la Vienne. Ils se déclarèrent honorés de la confiance du prêtre et acceptèrent immédiatement sans hésitation. Le second professeur se rendit, lui, dans le village où vivaient les Breidick et les conduisit la même nuit vers leur nouveau refuge. Accueillis chaleureusement par les Brault, ils vécurent chez eux jusqu'à la fin de l'Occupation.
F comme... Franschhoek
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- Écrit par Sylvie chargelegue-herpin
- Catégorie : Challenge 2019

C’est une bourgade sud-africaine avec un air de bourg vendéen situé dans la région des vignobles, vignobles créés par des Français huguenots chassés de France par la révocation de l’Edit de Nantes.
C’est la compagnie hollandaise des Indes Orientales qui accorda ces concessions dès 1694.
Ici tout rappelle la France, les noms des habitants, descendants des émigrés tels que DEVILLIERS, MALHERBE, DUTOIT (500.000 familles sud-africaines portent des patronymes français) ; ou par la présence de restaurants réputés par la finesse de la cuisine française proposée que l’on accompagne de crus locaux.
Un musée et un mémorial huguenot inauguré en 1948, commémorent l’arrivée des colons français. Il se compose de 3 arches élevées derrière une statue de femme debout sur un globe terrestre, les pieds posés à l’emplacement de la France, elle tient une bible à droite et une chaîne brisée à gauche.
Au musée sont présentées des généalogies, telle celle des MARAIS, une documentation étoffée sur les familles huguenotes du Cap.
Dans une salle les murs sont couverts de liste alphabétiques des patronymes avec de nombreux renseignements (lieu d’origine, bateau emprunté, composition de la famille). J’y ai relevé un Pierre FOUQUET de Poitiers et une Madeleine MENANTEAU par exemple.
E comme... Extraordinaire Marguerite
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- Écrit par Pascal Gendreau
- Catégorie : Challenge 2019

Oh, il ne s’agit pas d’une souveraine au destin historique, ni même d’une courtisane ayant fait la joie des gazetiers. Encore moins d’une artiste ou d’une savante dont les œuvres ou les découvertes auraient révolutionné le monde. Mais simplement d’une mère de famille du Poitou : Marguerite Arnaudeau.
Les souvenirs de sa vie se sont évaporés. Le temps passe, l’oubli fait son oeuvre, c’est ainsi.
Mais les actes et les registres sont encore là pour témoigner que cette Marguerite ne fut pas si ordinaire.
Et c’est un privilège que d’honorer ici sa mémoire. Tendons très fort l’oreille ...
Mon père, Antoine Arnaudeau, lieutenant des archers de la Grande Maréchaussée Générale du Poitou, veuf et sans enfant, s’était remarié sur le tard avec Françoise Millard, qui n’était plus toute jeune non plus. Aussi je vis le jour quand ma mère avait déjà presque 40 ans, et fus baptisée le 19 avril 1677 en l’église St Jean-Baptiste de Poitiers.
Bref, moi, Marguerite Arnaudeau, fille unique, j’ai été élevée comme une « fille de vieux ».
C’est sans doute cela qui me marqua le plus.
Alors, bien entendu, je n’ai rien fait comme mes parents !
A 12 ans on me fiance à François Ribault.
Il était notaire, et avait presque 20 ans de plus que moi … Encore un vieux.
Cependant, encore enfant, je signe sagement le 4 septembre 1689 par devant Maître Hilaire Marrot à Poitiers, un contrat de mariage où, suivant la formule consacrée, tout ce qui est stipulé est soi-disant voulu, consenti et accepté. Mais 6 mois plus tard, pour des raisons dont il serait indiscret d’en dévoiler les secrets, nous rompons nos fiançailles et, d’un commun accord, annulons notre contrat chez ce même notaire.
Et je n’ai pas mis longtemps à rencontrer l’homme de ma vie.
Honneur à la France, il s’appelait … Louis.
C’est ainsi que le 19 février 1691 j’ai épousé Louis Montois en l’église St-Michel de Poitiers.
Il était tout jeune procureur à Poitiers. Il avait 22 ans, et moi 13 et demi.
Et que pensez-vous qu’il arriva ?
Nous eûmes des enfants … évidemment !
1, puis 2, puis 3, puis 5, puis … 10, puis … 15. A 18, la cigogne prit un autre chemin.
8 garçons et 10 filles.
11 se sont mariés, 2 sont devenus prêtres, notre petit Marc-Antoine est décédé en bas-âge. Quant aux 4 autres, mon grand âge me fait perdre la mémoire, mais j’ai une vague souvenance de quelque voile de religieuse…
Trois siècles plus tard, il paraîtra que mes descendants seront des milliers aux 4 coins du monde.
Fait rare pour l’époque, nous allions fêter nos noces de diamant, lorsque mon mari décéda en 1750 après 59 années de mariage. A mon tour, cinq ans plus tard, je rendis mon âme à Dieu, et fus inhumée le 4 septembre 1755 dans l’église de Dissay.
18 enfants, 59 ans de mariage, voilà la vie bien remplie de cette Marguerite. Hommage mérité lui est rendu.
Mais en y regardant de plus près, un autre aspect de sa personnalité force davantage encore l’admiration.
Voyez plutôt sa signature.
Ci-dessous 2 spécimens : le 1er à son propre mariage à 13 ans et demi, le 2nd à 77 ans au mariage de l’une de ses petites filles à Poitiers St-Michel le 30 avril 1754, un an avant sa mort. Plus de 63 ans séparent ces deux signatures. La même constance dans le tracé, la même prestance, la même fermeté douce, la même aisance, la même ténacité, aucune courbe ne change, aucun laisser-aller, aucune ride …
Extraordinaire Marguerite !